Dans la Manche, au Mesnil-Véneron, Chez Charlotte et Gabriel maraîchers à travers leur activité au Jardin des meules, j’ai découvert et participé à la confection et l’application d’un enduit à base de terre.

Une terre assez rouge, marron, mais c’est difficile de la décrire. Chaque bout de territoire a ses couleurs autant au dessus du sol qu’en dessous.

Pour un enduit extérieur, nul besoin de trier la terre, de lui enlever ses petits et moyens cailloux. Mais pour un enduit intérieur aussi lisse, hé bien si. C’est aussi plus facile à appliquer. C’est assez fatiguant d’obtenir cette belle ganache qui servira à confectionner l’enduit. La terre ne doit pas être trop mouillée même si au tamis c’est plus facile car le déphasage de l’eau et la terre se fait dans une certaine limite. On souhaite obtenir une terre triée mais pas une eau terreuse.

Il est nécessaire de faire des essais pour s’assurer que l’enduit unique réalisé ne craquellera pas et se tiendra bien. Gabriel est arrivé à la recette suivante qu’il met dans la bétonnière : un peu d’eau, 3 doses de sables, 2 doses de terre, 1 dose de lin coupés, 1 dose de sable, une poignet de chaux et de l’eau pour obtenir la consistance recherchée.

Pour le mur, c’est le travail à la truelle et la taloche. On applique au mieux. Gabriel repasse sur l’enduit quand il n’est pas encore sec. Et le lendemain, l’éponge gratifie le travail à la truelle car il gomme toutes (dans la limite évidemment du raisonnable) les aspérités. C’est une éponge un peu imbibée d’eau avec laquelle on fait des grands cercles. Le teint est parfaitement unifié !

Il est très agréable de toucher la terre, de s’en mettre sur les vêtements sans se soucier d’impossibles tâches ou de blessures aux mains.

Publié dans: Se loger.
Dernière modification: février 17, 2021