Merci à Georges, Didier, Catherine, Paul-Henri et Joséphine ; Christine et Thierry ; Christine ; Lucile (et ses enfants Mano et Elisa) ; Samir ; Daoud ; Nolwenn
Cette deuxième semaine s’est construite sur la nécessité de retrouver à Paris mon poncho et mon bâton. Concernant mon matelas, je l’ai retrouvé à la mairie, grâce à une personne qui l’y a déposée. Depuis, c’est mon stylo que j’ai oublié dans une voiture…
Autant je me sens bien à dormir à dormir en pleine campagne, autant je suis plus réservée pour la ville. Du coup, j’ai programmé mon passage à Paris le mardi 17 juin. Entre temps, le samedi je reprenais la route en traversant la forêt de la Brotonne direction le Marais-Vernier marquant mon premier retour sur mes pas. Avant d’arriver à Paris, et après avoir marché à l’inconnu et avoir revu des proches, j’avais besoin de m’arrêter dans un lieu d’apprentissage et d’échange privilégié, peut-être l’envie de pouvoir donner à mon tour… Après avoir traversé la forêt, alterné marche et autostop (le pouce tendu vers la première voiture que je vois en pleine campagne, Paul-Henri et Joséphine s’arrêtent), j’arrive en fin de journée chez Christine et Thierry. Quelques secondes avant, je me disais que je demanderais un abri à la prochaine personne souriante que je rencontrerai. Ce couple a orienté leur projet de vie dans la reconnaissance du Marais-Vernier, dans la réhabilitation de cet espace naturel où l’entretien de la biodiversité se conjugue avec justesse avec élevage (highlands, chevaux de Camargue et moutons y paissent). Le lendemain, j’ai repris avec tristesse la route, j’aurais bien voulu donner un coup de main, mais je m’étais engagée à venir dimanche matin chez Lucile qui a fondé l’Escargotier et était en plein chantier de maison. Pendant la journée et demi, j’ai pu participer à l’installation du plancher, des solives. Son fils de 9 ans m’a initié à la pose de plancher, peut-être pas si étonnant qu’il se prénomme Mano.
Du parc naturel du marais du Cotentin et du bessin au au parc naturel régional des boucles de la Seine, je quitte la Normandie pour Paris.
Après ce court temps agréable sur le lieu, Lucile allait à Rouen à sa boutique. Depuis le centre, je marchais en direction de Paris quand je tombe nez à nez avec un paquet de sacs poubelle sur le trottoir. Ca semble innocent, anodin… mais il n’en est rien ! Depuis que je suis partie, je rouspette au moins une fois par jour pour avoir oublié de demander aux personnes que je rencontre un sac poubelle qui me permettrait de ramasser les déchets sur ma route. Et là, le destin me nargue… Plusieurs options, je le ramasse et le mets de côté « genre Je ne t’ai pas vu », j’essaye de le refiler à quelqu’un d’autre… ou je saisis ma chance d’avoir un stock conséquent de sacs (des sacs jaunes, donc bien grands). Je soupire, je l’ai vu, je le regarde alors bien en face… Tu es lourd, mais allez, je t’emmène et on va ramasser ensemble des mètres cubes de plastique !
Après quelques kilomètres de marche, je tends le pouce. 5 minutes plus tard, Samir s’arrête. L’autostop n’a jamais été facile jusqu’à maintenant lors ce voyage. Grâce à Samir et Daoud, j’arrive rapidement à Paris. Chacun d’eux tient à me donner un petit truc à boire ou à manger.
J’arrive au terme de cette semaine, commencée par trois jours de repos. Cela me semblait luxueux, de me reposer déjà. Mais je crois que c’est un cadeau pour un long voyage que j’accepte et là aussi m’invite à lâcher prise sur l’envie de faire un voyage intense où je ne lésinerai pas d’efforts. Puis ce premier temps plus construit du voyage me ramenant sur mes pas et finissant par un grand saut à Paris pour arriver chez Nolwenn.